La nuit de jeudi à vendredi a été marquée par l’agression brutale de Maïmouna Ndour Faye, patronne de la 7tv. Selon les informations rapportées par Libération, un individu a attaqué la journaliste, lui assénant trois coups de couteau avant de s’emparer de son sac. Ce dernier, retrouvé plus loin, avait été vidé de son contenu, à l’exception des pièces d’identité de la victime. Bien que l’intervention rapide des éléments de la Section de Recherches ait permis la récupération de l’arme du crime, décrite comme un « couteau à pain », ainsi que l’exploitation des enregistrements de vidéosurveillance et l’audition du vigile présent sur les lieux, l’agresseur est toujours en fuite.
L’incident a rapidement été récupéré à des fins politiques, avec des personnalités telles que Madiambal Diagne et Barthélemy Dias pointant du doigt, de manière indirecte, Ousmane Sonko et ses partisans. Cette accusation a été suivie par des allégations sur les réseaux sociaux, exacerbant les tensions politiques déjà présentes.
Cependant, des voix se sont élevées pour contester ces accusations. El Malick Ndiaye, porte-parole de la coalition Diomaye Président, a fermement condamné l’acte et a rejeté les accusations portées contre les partisans de Sonko, les considérant comme une tentative de nuire à la réputation et à la popularité du parti.
De même, le syndicaliste Dame Mbodj a remis en question l’idée selon laquelle les partisans de Sonko seraient responsables de l’agression, soulignant qu’une personne qui choisit la voie légale en portant plainte est peu susceptible de recourir ensuite à une agression physique contre cette même personne.
Les premiers éléments de l’enquête suggèrent que l’agression est davantage un acte criminel qu’un acte politique. Cependant, l’affaire a été politisée, notamment en raison du contexte dans lequel elle survient, où Maïmouna Ndour Faye avait récemment posé des questions sur la libération de personnes accusées de crimes sérieux.
Il reste à voir comment l’enquête évoluera et si elle apportera des réponses définitives quant à la motivation derrière cette agression. En attendant, les résidents expriment leur frustration face à l’insécurité persistante dans la zone et espèrent que l’attention médiatique sur cette agression incitera à des mesures de sécurisation efficaces.