Le changement de gouvernement au Sénégal s’est accompagné d’un constat amer : une situation économique précaire héritée du régime précédent de Macky Sall. Selon le porte-parole du gouvernement, le pays fait face à une dette colossale de 15 184 milliards de francs CFA, équivalant à 80% du PIB, dépassant ainsi largement les critères de convergence de l’UEMOA.
Une grande partie de cette dette est libellée en devises, principalement à cause des eurobonds émis sous le règne de Macky Sall pour financer divers projets. Cette situation met en lumière un déséquilibre alarmant : 85% des recettes fiscales du pays sont absorbées par le remboursement de la dette et les salaires du secteur public.
Cette réalité économique ne laisse que 15% des recettes fiscales pour financer les ambitieux projets de transformation socio-économique initiés par le nouveau régime dirigé par Bassirou Diomaye Faye. Il est évident que ces ressources limitées ne suffisent pas à soutenir le Projet de transformation systémique du Sénégal, devenu le nouveau référentiel du pays.
Face à ce défi financier écrasant, le nouveau gouvernement se trouve dans une situation délicate où il doit jongler entre la nécessité de poursuivre le développement du pays tout en jonglant avec une dette écrasante laissée en héritage. Le poids de cette dette risque de limiter considérablement la marge de manœuvre du nouveau régime pour mettre en œuvre ses plans ambitieux, transformant ainsi le legs économique de Macky Sall en un véritable cadeau empoisonné pour le nouveau leadership du Sénégal.