Lors d’une cérémonie officielle, le ministre de l’Enseignement supérieur a réceptionné le rapport d’audit concernant les formations en sciences de la santé, un document crucial commandé par les plus hautes autorités du pays. Ce rapport, élaboré par l’Agence Nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur (ANAQ-Sup), se concentre sur l’état des ressources humaines, des infrastructures et des équipements dans les établissements de formation des futurs professionnels de santé.
Cet audit intervient dans un contexte particulier, après plusieurs événements tragiques qui ont mis en lumière les carences du secteur de la santé, renforçant ainsi la nécessité d’une réforme profonde et d’une évaluation rigoureuse du système de formation. L’objectif principal de l’audit est de dresser un état des lieux détaillé des cadres juridiques existants, des réformes en cours et des défis à relever pour améliorer la qualité des formations.
Le Pr Lamine Gueye, Secrétaire exécutif de l’ANAQ-Sup, a précisé que l’audit ne vise pas à critiquer, mais à dresser un constat objectif des réalités du secteur. Selon lui, cette démarche vise avant tout à identifier les défis actuels et à proposer des solutions concrètes pour y répondre. Une analyse factuelle qui devrait servir de base à l’élaboration de nouvelles stratégies pour renforcer le système de santé sénégalais.
Le ministre de l’Enseignement supérieur a, pour sa part, souligné l’importance capitale de la formation des professionnels de santé pour garantir la qualité du système de santé national. Bien que des efforts considérables aient été déployés par l’Etat pour améliorer la situation, il a reconnu que de nombreux défis demeurent, notamment en ce qui concerne l’adaptation du secteur aux nouvelles réalités économiques et technologiques.
Dans ce cadre, Dr Abdourahmane Diouf, expert dans le domaine, a salué la pertinence des recommandations contenues dans le rapport. Ces dernières, selon lui, représentent des leviers essentiels pour redynamiser le système de formation en sciences de la santé, en améliorant notamment la qualité des infrastructures, des équipements et des pratiques pédagogiques.
Ce rapport d’audit, en plus de renforcer la prise de conscience des enjeux actuels, s’inscrit dans un processus de réforme ambitieuse visant à adapter le système de formation en sciences de la santé aux normes internationales et aux besoins croissants de la population sénégalaise. Les autorités semblent désormais déterminées à relever ces défis, en vue d’assurer un meilleur avenir pour les futurs professionnels de santé et, par extension, pour le système de santé du Sénégal.