Les prochaines élections locales et la célébration du gamou sont les sujets les plus commentés par les quotidiens reçus lundi.
« Nous sommes dans un combat de coqs, où la victoire est individuelle », lance Amadou Guèye, un militant du mouvement de protestation Ñoo Lank, en parlant des élections municipales et départementales dans une interview avec Vox Populi.
M. Guèye minimise les divisions survenues au sein de l’opposition, à quelques mois du scrutin local prévu en janvier prochain.
« La guerre des tendances fait reporter la réunion de Taxawu Senegaal », rapporte Le Quotidien.
L’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, leader de ladite coalition, a été contraint d’annuler une réunion de Taxawu Senegaal en raison de profondes divergences entre camps rivaux.
« Comme partout ailleurs, les investitures des candidats aux élections [locales] du 23 janvier ne sont pas aisées pour Taxawu Senegaal », fait remarquer Le Quotidien.
L’unité fait également défaut au sein de la majorité présidentielle, selon Tribune. « Les alliés prennent leurs distances avec Macky Sall », écrit le journal, se basant sur la volonté du Parti socialiste de présenter des candidats en dehors de Benno Bokk Yaakaar, la coalition dirigée par le parti du chef de l’État.
L’Observateur joue les Cassandre en prédisant de « graves conséquences sur l’unité de Benno ». « Le maire de Diourbel défie Macky Sall », écrit-il.
« Nous refusons qu’une personne choisisse un maire à notre place », déclare le député-maire Malick Sall, parlant de l’investiture des candidats du Parti socialiste à l’élection des membres du conseil municipal de Diourbel.
« Le maire Malick Sall largue Benno », résume à ce sujet Sud Quotidien.
A l’occasion du gamou célébré à Médina Baye, le khalife de ladite localité a fait part de son souhait de voir de nouveaux leaders à la direction des partis politiques.
« Le Sénégal a besoin d’une nouvelle génération de leaders », a lancé le guide religieux à l’occasion du gamou ou Maoulid, qui commémore la naissance du prophète Mohamed.
« Sénégal, la terre [de] Mouhamad », titre L’As.
« Les musulmans du Sénégal vont célébrer aujourd’hui le gamou (…) Presque dans toute l’étendue du territoire, ils vont psalmodier ses [versets] et se remémorer ses enseignements ».
« Si cette célébration n’est pas l’apanage des Sénégalais, son intensité et sa vivacité sont presque une exclusivité sénégalaise », souligne le même journal.
Le quotidien Libération s’est intéressé au trafic présumé de passeports diplomatiques. Il s’appuie sur les résultats de l’enquête judiciaire pour démentir la ministre des Affaires étrangères qui a parlé d’une « hypothèse de trafic ».
« En parlant d’’hypothèse de trafic’ de passeports diplomatiques, Aïssata Tall Sall (…) a semblé minimiser un scandale sans précédent », soutient Libération.
« Dans cette affaire, il ne s’agit pas d’hypothèse, mais d’une thèse documentée de trafic de passeports diplomatiques », insiste le journal.
EnQuête consacre un dossier à l’exercice illégal de la médecine. « Un business mortel », note le journal.
« Sur 125 structures privées contrôlées à Dakar, seules 71 sont en règle », révèle la directrice des établissements de santé privés au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
« Le gouverneur de Dakar va [ordonner] la fermeture de toutes les structures illégales », déclare Henriette Diop.
Les quotidiens se sont également intéressés au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), l’une des plus grandes rencontres cinématographiques du continent qu’organise le Burkina Faso une fois tous les deux ans.
« La capitale burkinabè devient, pendant une semaine, le cœur du cinéma africain », lit-on dans Le Soleil.
« Cette année, 239 films de 50 pays sont en compétition durant une semaine », écrit le même journal, concernant cet événement dont le Sénégal est le pays invité d’honneur.
Après Ousmane Sembène (1923-2007), un autre cinéaste sénégalais a été immortalisé sur l4allée des Étalons, à Ouagadougou, selon Le Quotidien. Il s’agit d’Alain Gomis.
« La statue à son effigie a été dévoilée, ce dimanche, par les ministres de la Culture du Sénégal et du Burkina Faso », raconte le journal.
La 27e édition du Fespaco se tient du 16 au 23 octobre.