L’IDH est un indice statistique composite pour évaluer le taux de développement humain des pays en se fondant sur trois critères que sont le PIB par habitant, l’espérance de vie à la naissance et le niveau d’éducation des enfants de dix-sept ans et plus.
’’Une évolution positive des conditions de vie des populations est notée ces dernières années comme en atteste l’indice de développement humain (IDH) qui est passé de 0,37 en 1990 à 0,51 en 2017, soit une croissance moyenne appréciable de 1,2%’’, a indiqué le directeur général de la Planification et des Politiques économiques, Mouhamadou Bamba Diop.
Il lisait un extrait dudit rapport, à l’occasion de l’atelier de validation du Rapport national sur le développement Humain (RNDH).
Selon lui, « les résultats de l’étude ont aussi indiqué qu’une amélioration de 1% de la productivité du travail entrainerait une augmentation de 0,35% de l’IDH du pays ».
A en croire Mouhamadou Bamba Diop, « cette performance résulte, en partie, des progrès réalisés en termes de santé et de revenu. Parallèlement, la pauvreté multidimensionnelle a connu une baisse au cours de la période ».
Toutefois, « même si le dernier Rapport mondial sur le développement humain du PNUD fait état d’un léger bond de 4 pour mille enregistré entre 2017 et 2018, force est de constater que ces résultats restent insuffisants et ne permettent pas au Sénégal de se hisser au rang des pays à niveau de développement humain élevé », a-t-il souligné.
’’Les goulots d’étranglement sont liés, entre autres, aux faibles performances enregistrées dans l’éducation qui constitue encore un défi de taille et continue à ralentir l’évolution du développement humain », a-t-il expliqué.
Il affirme que la promotion de l’équité et de l’égalité de genre, représentant une « composante essentielle » du développement humain, constitue « une des priorités du Sénégal ».
Il est d’avis que « malgré les performances réalisées dans la réduction des disparités de genre et l’autonomisation des femmes, des efforts restent à faire au regard des défis importants liés, entre autres, à l’accessibilité des facteurs de production, aux violences basées sur le genre (VBG) ainsi qu’aux mariages et grossesses précoces ».
Sur ce point, Mouhamadou Bamba Diop a préconisé de s’appesantir sur ’’la transformation structurelle basée sur le numérique », laquelle offre ’’des perspectives assez larges sur la nécessité et le type de transformation requise’’.
Il assure par ailleurs que le Sénégal, « dans sa marche vers l’émergence, a fait de l’amélioration du bien-être des populations un défi majeur’’.
Le but est d’’’élargir la gamme des choix offerts à la population, des choix qui doivent comprendre des possibilités d’accéder à l’éducation, aux soins de santé de qualité, aux revenus, à un environnement sain mais également à la possibilité de participer pleinement aux décisions de la communauté’’.