Lors du Conseil des ministres de mercredi dernier, le président Macky Sall a insisté sur la nécessité de prendre « toutes les dispositions » pour assurer une bonne organisation de l’élection présidentielle, dont la date sera fixée après des consultations avec les acteurs politiques, la société civile et les forces vives du pays. Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par des tensions croissantes et une mobilisation importante de la société civile. Le chef de l’État a également chargé le ministère de la Justice de finaliser des textes visant à concrétiser la volonté de réconciliation et de pardon. Cette initiative s’accompagne du relâchement de plusieurs centaines de détenus au cours de la semaine précédente, contribuant ainsi à une détente précaire mais significative. Cependant, malgré ces mesures, la société civile maintient la pression sur le gouvernement et prévoit un nouveau rassemblement à Dakar ce samedi. De même, le camp présidentiel organise des manifestations en soutien à Macky Sall. Parallèlement, le camp de Bassirou Diomaye Faye a accusé le président de traîner les pieds dans l’organisation de l’élection, une critique partagée par une grande majorité des candidats retenus par le Conseil constitutionnel. L’opposition exprime des doutes quant aux intentions du camp présidentiel, craignant que celui-ci ne cherche à manipuler le calendrier électoral par peur de la défaite de son candidat désigné, le Premier ministre Amadou Ba. Bien que Macky Sall ait affirmé ne pas chercher un troisième mandat, l’opposition reste méfiante quant à ses véritables intentions politiques.