2012-2019 : Controverses et accusations d’autoritarisme
Depuis son accession au pouvoir en mars 2012, Macky Sall a fait face à de nombreuses critiques concernant sa gouvernance, avec des allégations d’autoritarisme et de répression politique. Plusieurs personnalités politiques et religieuses ont été ciblées par son régime, suscitant des controverses et des condamnations internationales.
2012 : Arrestation de Karim Wade
En avril 2013, Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, est arrêté et emprisonné pour enrichissement illicite présumé. Cette arrestation est largement perçue comme politiquement motivée, visant à écarter un potentiel rival politique. Malgré les protestations de l’opposition et des organisations de défense des droits de l’homme, Karim Wade est condamné à 6 ans de prison en 2015, ce qui l’écarte de la présidentielle de 2019.
2019 : Condamnation de Khalifa Sall
En mars 2017, Khalifa Sall, maire de Dakar et membre de l’opposition, est condamné à 5 ans de prison pour détournement de fonds publics. Cette condamnation est largement contestée comme étant politiquement motivée, visant à éliminer un rival potentiel de Macky Sall aux élections présidentielles. Malgré les appels à sa libération, Khalifa Sall reste en détention jusqu’en septembre 2019, date à laquelle il est gracié par Macky Sall.
2019 : Condamnation de Cheikh Béthio Thioune
En 2019, le guide religieux Cheikh Béthio Thioune est condamné à 10 ans de travaux forcés pour complicité de meurtre dans une affaire de double meurtre en 2012. Cette condamnation soulève des questions sur l’indépendance du système judiciaire et alimente les accusations de répression religieuse sous le régime de Macky Sall.
2024 : Tensions électorales et emprisonnement d’Ousmane Sonko
En mars 2024, Ousmane Sonko, un opposant politique notoire, est arrêté peu avant les élections présidentielles prévues. Son arrestation déclenche des manifestations et des critiques nationales et internationales, accusant le gouvernement de réprimer l’opposition. Sonko est finalement disqualifié de la présidentielle par le Conseil constitutionnel, mais sa détention continue de susciter des inquiétudes concernant les libertés civiles sous le régime de Macky Sall.
Conclusion : Un bilan controversé
Le règne de Macky Sall de 2012 à 2024 est marqué par des accusations récurrentes d’autoritarisme et de répression politique. Les arrestations et les condamnations de personnalités politiques et religieuses alimentent les critiques contre son régime, malgré ses efforts pour présenter une image de stabilité et de progrès économique. Les tensions persistantes entre le gouvernement et l’opposition soulignent les défis persistants en matière de droits de l’homme et de démocratie au Sénégal.