Les préposés religieux du Royaume ont annoncé l’organisation, ce lundi 17 mai à Rabat, d’un sit-in devant le Conseil supérieur des oulémas, pour faire valoir leur dossier revendicatif. Dans un communiqué, ils expliquent que «malgré [leur] grand rôle dans la diffusion de la conscience spirituelle et [leur] contribution à la consolidation des constantes religieuses et nationales chez les Marocains», les préposés religieux sont «lésés» par le ministère des Habous et des affaires islamiques et «privés de toutes garanties professionnelles».
Ils dénoncent aussi des «abus de pouvoir», tout comme leur «maigre salaire ne dépassant pas 500 dirhams par mois pour le muezzin et 400 dirhams pour le prédicateur, sauf quelques exceptions». «Après des années et des mois de patience, nous avons décidé de sortir pour faire entendre notre voix, qui en a assez des demandes et des appels adressés aux fonctionnaires (…) Au lieu d’améliorer notre situation sociale, nous avons été menacés de privation due à la nouvelle procédure de qualification», dénoncent-ils.
Les préposés religieux expliquent qu’ils revendiquent le «maintien du certificat d’accréditation (Tazkiya)», leur «inclusion dans la fonction publique» et leur «inscription à la sécurité sociale».
La semaine dernière, devant la Chambre des conseillers, le ministre des Habous et des affaires islamiques Ahmed Toufiq a indiqué que la nouvelle procédure relative à la qualification des préposés religieux vise une «harmonisation avec la loi et la maîtrise des affectations des imams». En réponse à une question orale autour de la «nouvelle procédure de qualification des préposés religieux», il a affirmé que «rien ne justifie les inquiétudes entourant ce sujet, car il ne s’agit en partie que d’une harmonisation avec la loi, en remplaçant l’appellation du certificat d’accréditation (Tazkiya) qui devient certificat de qualification, afin de se mettre en conformité avec le Dahir portant organisation des tâches des préposés religieux».
AVEC YABILADI