A moins de deux mois de la présidentielle de février 2024, le Conseil constitutionnel est parti pour entamer son travail de validation ou d’invalidation des diverses candidatures à la succession de Macky Sall à la magistrature suprême. Pour cause, le dépôt des dossiers de candidature a été officiellement clos hier, mardi 26 décembre. Et dès demain, jeudi 28 décembre, les « Sept Sages » vont procéder au tirage au sort des dossiers, une innovation pour corriger l’imbroglio de 2019.
L’élection présidentielle du 25 février 2024 a amorcé l’un de ses tournants les plus décisifs hier, mardi 26 décembre 2023, avec la clôture du dépôt des dossiers de candidature des différents prétendants à la succession de Macky Sall, le président sortant. Désormais, ce sont les « Sept Sages » qui entrent en scène pour valider ou invalider les candidatures des uns et des autres en fonction des dossiers déposés au niveau du greffe du Conseil constitutionnel. Des dossiers dont les derniers comme celui de l’ancien ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, ont été admis au greffe du Conseil constitutionnel au dernier jour de la période de dépôt. Pour cause, officiellement ouverte le 11 décembre dernier, la période de dépôt des dossiers de candidature a devait être bouclée hier, mardi 26 décembre, avant minuit. Et à la différence de la trentaine de candidats à la magistrature suprême qui s’étaient acquittés de la procédure, à l’instar de Déthié Fall, Amadou Ba, Aminata Touré, Idrissa Seck, Karim Wade, Thierno Alassane Sall, Bougane Guèye, Ousmane Sonko et cie. d’autres candidats ont attendu la dernière minute, ou selon le dernier jour, pour se pointer au greffe du Conseil constitutionnel. Conséquence : à quelques heures de la clôture, des mandataires et représentants de partis politiques et mouvements avaient pris d’assaut l’institution dans la matinée d’hier, mardi. Les candidats de dernière minute, quatre au total, sont venus s’ajouter aux 36 autres prétendants à la succession de Macky Sall qui avaient déjà déposé leurs dossiers de candidature.
Du coup, avec la clôture du dépôt des dossiers, le Conseil constitutionnel peut s’atteler à jouer sa première partition dans la présidentielle de 2024 qui consacrera, pour la première fois, l’organisation d’une élection à la magistrature suprême au Sénégal sans la participation du président de la République en exercice. Et l’une des étapes les plus importantes avant la Présidentielle de février 2024 se jouera demain, au Conseil constitutionnel. C’est en effet ce jeudi 28 décembre que les « Sept Sages » vont procéder au tirage au sort pour le tri des dossiers de candidature. Seul hic ; tous les candidats à la candidature voudraient faire partie des premiers à passer, parce que c’est à ce niveau que se jouent les problèmes des doublons et de la validation des parrainages. Pour rappel, en 2019, il y avait eu quelques frictions entre Aminata Touré qui déposait pour Macky Sall, et Malick Gakou qui portait le dossier de candidature d’Idrissa Seck. Finalement, c’est Aminata Touré qui est passée la première. Pour pouvoir franchir l’étape du parrainage au niveau du Conseil constitutionnel, chaque candidat doit engranger le soutien d’au moins 0,6 % du fichier électoral, ou bien recueillir suffisamment de parrainages d’élus, soit treize députés ou 120 maires et présidents de Conseil départemental.
Avec Sud Quotidien