L’artiste arrangeur, percussionniste et claviériste, Henry Guillabert, invite les organisateurs du festival international de jazz de Saint-Louis à intégrer davantage de musiciens sénégalais dans les programmations de l’évènement. « Les gens du festival doivent revoir leurs programmations et voir comment améliorer les choses pour que les musiciens sénégalais puissent jouer davantage sur scène », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec la presse. Cette plaidoirie, a-t-il précisé, est loin d’être « un discours patriotique ou nationaliste ». « C’est simplement qu’on a des valeurs, des virtuoses qui sont un peu partout dans le monde, et on peut faire une programmation qui fasse que les gens viennent au festival les découvrir », a-t-il argumenté. Selon lui, « les gens qui viennent de l’étranger pour ce festival veulent découvrir la culture du pays hôte. Donc vous-vous rendez compte à l’évidence qu’on ne peut pas faire une programmation à 90% d’artistes étrangers ». Henry Guillabert invite les organisateurs du festival à « s’ouvrir un peu aux têtes pensantes à savoir des personnes ressources, des artistes qui ont un vécu du festival ». Le festival jazz de Saint-Louis est « un nom légendaire » grâce notamment aux gros calibres de la musique mondiale qui se sont succédé sur cette scène de la place Faidherbe, depuis sa création, a- t-il souligné. « Maintenant, il faut qu’on le mette en valeur par le biais de nos artistes pour que dans une programmation à la limite faite à moitié d’étrangers et à moitié de sénégalais, que toutes les populations s’y retrouvent pour le développement de cette manifestation », a-t-il suggéré. « Je parle ainsi en tant qu’artiste qui a fait le tour du monde, qui en le faisant a eu une expérience du festival », a-t-il fait savoir, notant aussi qu’en tant que « Saint-Louisien », il avait son « mot à dire aussi ».