ANKARA – Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mercredi qu’il avait discuté avec son homologue russe Vladimir Poutine de la possibilité d’associer d’autres pays aux efforts visant à consolider le cessez-le-feu au Haut-Karabakh.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont signé le 10 novembre sous l’égide de la Russie un cessez-le-feu qui a mis fin à six semaines d’affrontements dans l’enclave à la population arménienne mais en partie dans le territoire azerbaïdjanais.
Des soldats russes ont été déployés pour faire respecter les lignes de cet accord, qui entérine les gains territoriaux des forces azerbaïdjanaises face aux séparatistes arméniens.
La Turquie n’a pas envoyé de forces de maintien de la paix mais est convenue avec la Russie de créer un centre conjoint de surveillance du cessez-le-feu.
« Nous avons l’occasion de développer et d’élargir » ce dispositif, a déclaré le président turc. « Nous avons discuté de ces initiatives de développement et d’élargissement avec M. Poutine », a-t-il ajouté.
Dans son esprit, la préservation du cessez-le-feu pourrait être portée « à un niveau différent » si d’autres pays s’y associaient, sans avoir d’états en particulier.
La semaine dernière, la France, qui co-préside avec la Russie et les Etats-Unis le « groupe de Minsk » mis en place dans les années 1990 pour trouver une issue au conflit sur le Haut-Karabakh, a dit souhaiter une supervision internationale pour la mise en place de ce cessez-le-feu.
Paris redoute que la Turquie, allié de premier plan de l’Azerbaïdjan et critique sévère du groupe de Minsk, et la Russie ne concluent un accord pour exclure les puissances occidentales des futurs pourparlers de paix.
Recep Tayyip Erdogan a déclaré que le « malaise » décrit par certains co-présidents du groupe de Minsk n’avait « pas la moindre importance ».