La campagne électorale au Sénégal prend un tournant dramatique après une nouvelle agression contre un convoi de campagne. Famara Ibrahima Cissé, tête de liste de la coalition « Samm sa gafaka samm sa elleg », a annoncé la suspension immédiate de ses activités après avoir été victime d’une attaque criminelle en partance de Kaolack. Selon ses déclarations, un projectile lancé en direction de son véhicule, celui de la RTS, a brisé la vitre, plongeant son équipe dans la panique.
« Nous avons reçu un projectile qui a cassé la vitre du véhicule et a mis tout le monde dans une grande panique », a déclaré Famara Ibrahima Cissé, visiblement choqué par cet incident qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. L’attaque, selon lui, est un symptôme inquiétant de l’escalade de la violence dans la campagne électorale actuelle.
L’attaque survient alors que M. Cissé mène une campagne vigoureuse contre les inégalités économiques, dénonçant les pratiques des grandes institutions bancaires et multinationales. « En tant qu’association qui défend les consommateurs, nous avons un discours qui dérange ces puissances économiques, qui maintiennent la population dans un état de pauvreté atroce », a-t-il expliqué, soulignant que cette violence et les menaces qu’il reçoit sont des tentatives d’intimidation pour le faire taire.
Conscient de la dangerosité de la situation, Famara Ibrahima Cissé a annoncé la suspension temporaire de sa campagne pour des raisons de sécurité. « Notre sécurité est en jeu. Pour des raisons de sécurité, j’ai décidé de suspendre ma campagne », a-t-il ajouté, mettant en lumière les risques croissants auxquels font face les leaders politiques et les militants engagés dans la défense des droits des consommateurs.
Cette nouvelle agression s’inscrit dans un climat tendu et marqué par des violences politiques croissantes à l’approche des élections. Elle soulève des inquiétudes quant à la sécurité des acteurs politiques et des citoyens impliqués dans le processus électoral.