Marième Faye Sall, première dame, en prélude à la célébration du Gamou, prévue dans la nuit du 18 octobre, à Léona Niassène, a envoyé à la famille d’El Hadji Ibrahima Niass des biscuits, de l’eau et du jus en guise de contribution. Un acte vu d’un mauvais œil par la famille du Saint homme qui a décidé de lui rendre ses dons, rapporte Walfadjiri Quotidien.
El Hadji Abdoulaye Niass, porte-parole du Khalif estime que cet acte relève d’un profond manque de respect à leur encontre, eu égard du rapport qu’a eu leur père avec le président de la République lorsqu’il a voulu prendre le pouvoir. « Hier nuit vers 4h du matin, on nous a dit que Marième Faye Sall avait apporté ceci pour aider la famille de El Hadji Ibrahima Niass pour le Gamou. Le matin quand on l’a vu on a appelé l’aîné de la maison, Mohamed Ibrahim, pour lui montrer . Après concertation avec la famille, on a décidé de retourner les dons. Pour nous, le plus important c’est de nous respecter, pas de nous aider. On n’a ni faim ni soif », assène le marabout.
« Le plus grand manque de respect c’est d’attendre jusqu’à 4 heures du matin pour nous l’envoyer alors que le Khalife avait déjà rejoint ses appartements. Ce n’est pas respectueux », déclare-t-il. Pour El Hadji Ibrahima Niass, le chef de l’État a manqué à ses promesses car, dit-il, depuis qu’il est devenu président, il a oublié le khalife qui l’a beaucoup aidé, « Le khalife a, à plusieurs reprises, demandé au chef de l’Etat de construire la route qui mène à la ville sainte pour faciliter le trajet aux pèlerins mais ils ont refusé. Maintenant ils veulent nous corrompre avec ça. Nous n’allons pas l’accepter. Celui qui est avec nous ou contre nous, ne nous intéresse pas. De toute façon nous, nous sommes avec Dieu. Et nous disons au président Macky Sall qu’il est en train de laisser en rade Leona Niassène et la famille El Hadji Ibrahima Niass au moment où nous avons pris position pour lui dans les moments les plus difficiles pour lui quand il a voulu prendre le pouvoir. S’il avait pris en compte cela, il n’agirait jamais ainsi », dit El Hadji Abdoulaye.