Troisième pays le plus touché au monde, la Corée du Sud a enregistré un doublement des cas d’infections au coronavirus dans la seule journée de samedi. Le pays, qui recense 556 personnes porteuses de ce virus et quatre décès, a d’ailleurs rehaussé son niveau d’alerte au plus haut, annonce ce dimanche matin son président, Moon Jae-in. La plupart des cas ont été recensés à Daegu, la quatrième ville du pays.
Le son strident des alertes au coronavirus résonne sur le smartphone. Les cas de contaminations confirmés s’affichent sur l’écran du téléphone portable alors que nous franchissons l’entrée est de la ville.
Daegu va-t-elle devenir un nouveau Wuhan ? Pour l’instant, les voitures circulent encore sur les échangeurs de bétons et les principales avenues, mais la plupart des commerces sont fermés. Jamais peut-être un samedi après-midi n’avait connu des trottoirs aussi vides notamment dans le quartier de l’église de la secte Shincheonji -ou Temple du Tabernacle du témoignage- où ont été recensés la majorité des cas identifiés.Signes de l’inquiétude qui monte à mesure que les bilans s’enflamment, des inscriptions sur papier blanc en gros caractères inscrits a la main, ont fleuri sur les vitrines : « magasin fermé pour cause d’épidémie » ou encore « notre restaurant n’a pu ouvrir faute de personnel ».
Le maire de Daegu (2,5 millions d’habitants), Kwon Young-jin, a fait état ce dimanche de plus de 90 nouveaux cas dans sa ville où, au total, 247 habitants sont désormais porteurs du nouveau coronavirus.
Daegu et les villes aux alentours sont désormais désignées comme « zones de soins spéciaux » afin de bénéficier d’un soutien national. Les mairies exhortent les habitants à rester chez eux et à porter des masques à l’extérieur. Les maisons de retraite sont particulièrement surveillées. Et ce lundi 24 février la classe ne reprendra pas ce lundi dans les 1300 écoles maternelles de la 4ème ville de Corée du Sud.
Avec Rfi