Le journaliste Khaled Drareni a été condamné, aujourd’hui, en appel à deux ans de prison ferme. Condamné en première instance (Tribunal de Sidi M’hamed, Alger) à trois ans de prison, Drareni est poursuivi pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité national ». Arrêté le samedi 7 mars à Alger-centre alors qu’il couvrait une marche du mouvement populaire, le directeur du site en ligne Casbah Tribune et collaborateur de la chaîne TV5 Monde est placé d’abord sous contrôle judiciaire après sa garde à vue au commissariat de Cavaignac avec ses deux autres coaccusés et le policier Hassani.
Placé sous contrôle judiciaire, il sera présenté le 29 mars devant le tribunal de Sidi M’hamed afin d’exécuter la décision de la chambre d’accusation près la cour d’Alger (24 mars) qui a annulé son contrôle judiciaire. Le parquet a requis quatre ans de prison ferme et une amende de 100 000 DA ainsi que 4 ans de privation des droits civiques contre le détenu Khaled Drareni et ses coaccusés Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche. Il est condamné en première instance à trois de prison ferme.
Pendant son appel, Drareni a rejeté les accusations portées contre lui et a affirmé n’avoir fait que son métier de journaliste, «conformément aux règles de déontologie». «Je n’ai fait que mon métier de journaliste. Je suis là parce que j’ai couvert le hirak en toute indépendance», soutient le journaliste.
Un large mouvement de solidarité s’est exprimé en faveur du journaliste incarcéré à la prison de Koléa. Des militants politiques, associatifs et syndicayx, des ONG ont appelé à la libération du journaliste dont l’état de santé s’est dégradé.
Avec El Watan