Lors d’un meeting houleux à Dahra ce vendredi, Ousmane Sonko, leader de Pastef, a une nouvelle fois enflé la tension politique en lançant un appel à la réplique contre les attaques de l’opposition. Dans un discours vif, il a exhorté ses militants à ne pas se laisser faire face aux provocations, leur conseillant de riposter fermement si attaqués. « Si quelqu’un vous gifle, giflez-le », a-t-il lancé, réactivant son célèbre slogan « Gatsa-Gatsa », qui appelle à la réplique en cas d’agression.
S’adressant à ses partisans, Sonko a souligné qu’il ne se laisserait pas intimider. « Je ne suis pas quelqu’un qui se laisse marcher dessus. Je ne provoque personne, mais je ne me laisse pas faire », a-t-il martelé, insistant sur le fait qu’il n’acceptera pas de se laisser attaquer sans réponse. À travers cet appel à la réplique, il cherche à galvaniser ses troupes tout en dénonçant les violences physiques et verbales qui, selon lui, émanent de ses adversaires.
Le leader de Pastef a également accusé l’opposition de tenter de saboter la campagne électorale, anticipant leur défaite aux législatives. « Ils savent que nous avons la force et qu’ils n’obtiendront rien aux législatives. C’est pourquoi ils ont choisi de saboter en s’en prenant à nos convois pour susciter des réactions », a-t-il expliqué, attribuant les attaques contre ses convois à une stratégie délibérée de déstabilisation.
Sonko a par ailleurs affirmé qu’il n’a jamais attaqué la vie privée de ses opposants, contrairement à ce qu’il impute à ses détracteurs. « Je suis dans l’opposition depuis des années, je n’ai jamais insulté ni attaqué la vie privée de qui que ce soit », a-t-il rappelé, réaffirmant son engagement à mener une campagne centrée sur les idées et non sur des attaques personnelles.
Cette déclaration survient dans un contexte de tensions croissantes à l’approche des élections, où les confrontations physiques et verbales entre les différents camps se multiplient. En relançant le « Gatsa-Gatsa », Ousmane Sonko semble décidé à mener sa campagne avec une fermeté accrue, tout en alimentant la polarisation entre les partisans de Pastef et leurs adversaires politiques.