- Youssou NDOUR, sa famille et ses amis ont-ils fait de la culture sénégalaise ce que les puissances européennes ont eu lieu lors de la fameuse conférence de Berlin, qui a abouti au partage des territoires africains? C’est ce qu’on aurait dit les artistes Thione SECK et Idrissa DIOP, ainsi que le président de l’Observatoire de la musique et des arts (OMART), Mamadou Abdoulaye GUISSE.
Youssou NDOUR, sa famille et ses amis ont-ils fait de la culture sénégalaise ce que les puissances européennes ont eu lieu lors de la fameuse conférence de Berlin, qui a abouti au partage des territoires africains? C’est ce que semblent dire les artistes Thione SECK et Idrissa DIOP, ainsi que le président de l’Observatoire de la musique et des arts (OMART), Mamadou Abdoulaye GUISSE.
Le père de Wally, recevant Idrissa DIOP et Mamadou GUISSE dans l’émission qu’il anime à travers sa chaîne Youtube, Ballago TV, est monté au créneau avec ses invités pour demander l’audit de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) .Ils réclament également des changements dans son mode de fonctionnement.
Ainsi, après plus de deux années de dégel dans ses relations avec son congénère Youssou NDOUR, Thione SECK vient sans doute de déclencher de nouveau les hostilités entre le roi du «Mbalax» et lui, en soutenant publiquement ses détracteurs dans la lutte qu’ils mènent contre le patron du Groupe Futurs Médias, sa famille et ses amis, qui occupent des postes stratégiques dans la gestion de la culture sénégalaise. «A partir d’aujourd’hui, je vous rejoins dans votre combat», a-t-il dit.
Appelant le président de la République à prêter une oreille attentive à la demande des artistes, le fondateur du «Ram Dan» a dénoncé avec ses invités le fait que le proche de Youssou NDOUR, Abdoulaye Racine SENGHOR, soit nommé Président du Conseil d’Administration du Musée des Civilisations noires. Fustigeant la nomination de sa sœur Ngoné comme présidente du Conseil d’administration et directeur général de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav), Thione et ses invités dénoncent également le fait que le poste de Présidente du Conseil d ‘administration du Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose revienne à Adja SY, elle aussi proche du roi du «Mbalax». D’après le père de Wally, le chef de l’État, en nommant certains à des postes de responsabilité, voulait sans doute faire plaisir à Youssou NDOUR.
Affirmant que Macky Sall s’est trompé dans son choix, il l’invite à rectifier le tir, dénonçant le fait que la culture soit accaparée par une famille. «Quand arrivera le moment où on doit reformer la SODAV, il faut qu’on laisse le soin aux artistes de désigner la personne qui doit la diriger. Cependant, je voudrais qu’elle soit accompagnée dans son travail par un administrateur et un magistrat. Sincèrement, je veux qu’on donne la gestion de la société à des artistes parce que c’est eux qui maîtrisent mieux leur secteur. Il est temps qu’on laisse le soin aux artistes de diriger eux-mêmes la SODAV », plaide Thione SECK. Lors de sa prise de parole, Mamadou Abdoulaye GUISSE déclare: «Quand on désignait le directeur de la SODAV pour la première fois, on avait fait un appel à candidature internationale et c’est Bouba Manel qui avait gagné. Mais on a enlevé Bouna Manel pour donner sa place à Aly BATHILY qui est très proche de la famille de Youssou NDOUR. Ce sont des prédateurs des maigres ressources dont ne dispose pas la culture ».
Selon lui, si la SODAV avait fait son travail, chaque artiste pouvait rester chez lui en cette période de Covid-19 et percevoir 300 à 400 mille chaque mois. Ils affirment que Ngoné NDOUR a une caisse noire de 100 millions, destinée aux affaires sociales, mais les artistes ne bénéficient presque pas de ces fonds. Lors de son intervention, Idrissa DIOP a demandé à Baaba MAAL, Ismaëla LO, Coumba Gawlo, Ouza, Kiné LAM et toute la jeune génération, notamment Momo DIENG, Wally SECK, et Pape DIOP de se joindre à eux pour mener le combat. «Les jeunes ne doivent pas se tromper de combat. Il fautils réfléchissent sur leur avenir. On a fait ce qu’il fallait faire, maintenant, on se bat pour eux. Il faut que tout le monde se lève pour changer l’esprit de la culture dans ce pays. Le Sénégal mérite d’avoir une culture assez généreuse et la culture n’est pas généreuse », se désole-t-il. D’après lui, le sit-in organisé par les artistes à cause des conditions difficiles qu’ils vivent en est une parfaite illustration.
Avec Walfnet & L’As