L’ancien ministre sénégalais, Me Oumar Youm, a soulevé une controverse en proposant la dépénalisation du délit d’offense au chef de l’État. Dans un discours marqué par la réflexion et la critique constructive, il a appelé à une remise en question des pratiques anciennes et à une ouverture au débat démocratique.
Une proposition audacieuse
Me Oumar Youm a interpellé la société sénégalaise en posant une question cruciale : les élus ont-ils le devoir de rompre avec les pratiques du passé? Il a souligné que sa participation précédente au gouvernement ne devrait pas lui retirer le droit à une liberté d’opinion sur les événements actuels.
« Ceux qui ont été élus doivent-ils poursuivre les mêmes méthodes? N’ont-ils pas le devoir de rompre avec ces pratiques anciennes. C’est vrai j’ai été membre du Gouvernement, mais cela ne me dénie pas mon droit à une liberté d’opinion sur les faits qui se déroulent sous mes yeux. Ce n’est pas parce qu’on a été ministre sous Macky Sall que nous devons être privés de pensée et de parole. Je pense que nous devons apprendre, dans le respect, à discuter objectivement des idées sans voir l’émetteur, son passé ou ses origines », a-t-il affirmé avec conviction.
L’appel à un débat démocratique
L’ex-ministre a plaidé en faveur d’un débat ouvert et respectueux, où les idées sont discutées de manière objective sans préjugés sur l’identité de l’émetteur. Il a souligné l’importance de permettre aux citoyens de s’exprimer librement sans craindre des représailles judiciaires.
Réactions dans l’ombre de la rue
La proposition de Me Oumar Youm a suscité des réactions diverses au sein de la société sénégalaise. Certains saluent son courage et son engagement en faveur de la démocratie et de la liberté d’expression, tandis que d’autres expriment des réserves quant à la dépénalisation du délit d’offense au chef de l’État.
En attendant, le débat sur cette question fondamentale continue de faire rage dans les cercles politiques et au sein de la population.