Les autorités guinéennes ont annoncé mercredi avoir identifié 58 cas contacts de la jeune Guinéenne chez qui le virus Ebola a été détecté dans la capitale économique ivoirienne Abidjan, qui sont confinés à domicile faute de place dans un centre d’isolement.
Un cas de fièvre hémorragique Ebola a été détecté samedi à Abidjan chez une jeune Guinéenne de 18 ans, arrivée en Côte d’Ivoire le 11 août en provenance de la ville guinéenne de Labé (nord), un trajet de plus de 1.500 km qu’elle a fait par la route. L’OMS a jugé « extrêmement préoccupant » que ce cas se soit déclaré à Abidjan, une métropole de plus de quatre millions d’habitants, deux mois après l’annonce de la fin de l’épidémie de 2021 en Guinée.
Le chauffeur du véhicule qui a transporté la jeune Guinéenne, revenu d’Abidjan, fait partie de ces cas contacts, a-t-il souligné.
Le seul centre possible pour une prise en charge de ces cas contacts à Labé étant saturé de patients atteints du coronavirus, les cas contacts ont été placés en confinement à domicile, pour une période d’observation de 21 jours, ont précisé les autorités sanitaires guinéennes.
Lors de son voyage, la jeune fille a notamment traversé la Guinée forestière, où s’était déclenchée l’épidémie de 2021, mais aussi celle qui a frappé l’Afrique de l’Ouest entre la fin 2013 et 2016 et qui a tué plus de 11.300 personnes, principalement en Guinée (2.500 morts), au Liberia et en Sierra Leone, trois des pays les plus pauvres au monde.
Un bilan sous-évalué de l’aveu même de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’OMS a indiqué mardi qu’en plus de la jeune Guinéenne, un cas suspect et neuf cas contact avaient été identifiés et étaient suivis en Côte d’Ivoire.
La patiente suit actuellement un traitement dans un hôpital d’Abidjan, tandis qu’une opération de vaccination des agents du secteur de la santé contre le virus Ebola a débuté lundi.
Des habitants d’un quartier de la capitale économique ivoirienne, où a séjourné la jeune Guinéenne, ont été vaccinés mardi.
Avec AFP